Publié dans Editorial

Le glas !

Publié le jeudi, 12 août 2021

Le Chef de l’Etat franchit le Rubicon. De concert avec le Premier ministre Ntsay Christian, son fidèle compagnon, Rajoelina Andry Nirina dissout le Gouvernement. « Pour qui sonne le glas ? » C’est la principale question qui se pose !

 

Une chose est certaine, le chef du Gouvernement Ntsay Christian y est et reste. Un fait rarissime ! Dans ce contexte de tumulte, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir garder un poste aussi convoité que celui d’un PM. Ntsay Christian bat les records. Il a déjoué les pronostics, défié les détracteurs et les « soupirants » qui n’en manquent pas. De mai 2018 à ce jour, Ntsay fait preuve de compétence et de prestance. Il a su gagner la confiance de son chef, de l’opinion et de la Communauté internationale dont les institutions de Bretton Woods. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), très stricts et pointilleux dans la gestion des affaires nationales, notamment la Finance publique, affichent leur satisfecit à l’endroit du PM. Un atout non négligeable que le Président Rajoelina ne pourra pas ignorer.

Pour les membres du Gouvernement, le glas sonnera pour la majorité sinon pour la totalité. A l’exception de quelques ministres qui se comptent sur les bouts du doigt, tout le monde plie bagages ! Le pays en a trop souffert. Les impacts collatéraux de l’incompétence, de la négligence et du laisser-aller de certains ou certaines, que d’autres osent qualifier de saboteurs, pèsent trop sur la tête de chaque citoyen de la Grande île.

Inutile d’entrer dans les détails des identités de ces ineptes, l’opinion en sait bien de quoi ou de qui ils s’agissent ! Maintenant, l’heure est à l’affût de l’avenir. Qui seront les maintenus et les heureux élus ? Qui seront les recalés ? Les consultations ont déjà commencé.

Nous osons espérer que le Premier ministre aura la perspicacité de dénicher les meilleurs ministrables qu’il va soumettre au Président. C’est un travail de fourmi. Ntsay Christian saura, souhaitons-le, distinguer le bon grain de l’ivraie. Une bonne liste sur la base de laquelle le Chef de l’Etat choisira les noms définitifs de ce qui auront la chance d’intégrer le Gouvernement. Un nouveau Gouvernement apte à redorer son blason et capable à redonner un nouveau souffle.

L’enjeu et le défi sont de taille ! Il faut le dire que l’opinion reste debout et veille à l’annonce de la « nouvelle ».  Les deux sommets de l’Exécutif ont intérêt à ce que cette opinion publique, souvent exigeante, adoube la nouvelle équipe. Une condition sine qua non pour que Iavoloha et Mahazoarivo reçoivent la bénédiction du peuple. Une déception ne sert jamais à l’intérêt de la Nation. Effectivement, l’onction populaire, dans une mission délicate et décisive de ce genre, conditionne la réussite.

A l’entame de ce second mi-mandat, le tandem Rajoelina-Ntsay n’a pas droit à l’erreur. Il ne faut pas qu’il rate le coche !  La réussite du second mi-mandat donnera accès royalement vers un deuxième mandat. Point n’est besoin de noter ici l’importance vitale pour Rajoelina d’obtenir la caution du peuple pour ce deuxième mandat. Tous les grands chantiers entamés doivent être acheminés jusqu’à leurs réalisations finales.

Le glas sonnera pour ceux ou celles qui ont échoué.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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